1912 – Violette Pinkerton a une forte personnalité et assez atypique dans le monde de ces nouvelles recrues de la République.
Issue du milieu viticole bordelais, d’une famille d’un niveau social élevé et dont le grand-père est maître de chais.
Elle est très à l’aise à la campagne, bienveillante et à l’écoute des autres, malgré tout ce qu’on va mettre en travers de son chemin.
On retrouve la rivalité entre l’église et la mairie, sujet connu, mais on y apprend aussi qu’ouvrir une école laïque pour les filles relève du choix et de la décision du Maire. Même pour présenter des élèves au Certificat d’Études, c’est lui qui doit donner son aval.
L’histoire de Violette nous est ici contée par elle-même près de soixante-dix ans plus tard.
En 1981, à quatre-vingt treize ans, plutôt que de partir en maison de retraite, elle se rend aux arguments de son médecin, dont elle est très proche depuis si longtemps, et prend chez elle une colocataire, qui se prépare à devenir institutrice.
Un vrai lien se noue entre elles, et les inquiétudes de Sasha lui rappellent sa première classe, et l’incitent en cachette, à écrire ses souvenirs de cette année-là.
J’ai aimé découvrir la vie de Violette, ses réflexions, ses batailles tout en finesse avec le curé et la femme du maire😉
Ses dialogues avec Rose, Marie, Jeanne (un amour et tellement drôle), André et la Comtesse.
Un agréable moment de lecture et des fous-rires garantis aussi.
Merci Violette et à toutes les Violette de cette époque et depuis.
Merci Sandrine Biyi